La transition Numérique, une potion magique ?
Le digital a changé nos habitudes et nos modes de consommation. Armé de smartphones, tablettes, ordinateurs, objets, le citoyen est connecté. Il est plus mobile, productif et flexible. Nous sommes naturellement passés à l'ère numérique.
Aujourd'hui il semble y avoir un décalage. Certaines entreprises, notamment les PME, n'arrivent pas à dépasser le cap du discours vers une dématérialisation de l'organisation et de leur relation avec les tiers (clients, fournisseurs, Etat). Ces dernières s'inquiètent d'une disparition de leur métier. Les principaux freins au changement sont l'écart générationnel, le manque de formation, l'appréhension d'un système qui dysfonctionne.
Or, dans un contexte de concurrence mondiale, la transition numérique est essentielle.
Le business model des entreprises innovantes et start-up a déjà bouleversé certaines filières. (La filière du livre par Amazon, celle des taxis par Uber etc). Plutôt que d'en avoir peur, il s'agit de percevoir le facteur de productivité puissant qu'elle induit[1]. Certains signaux ne trompent pas : L'Etat, à travers le PIA[2], investit depuis 2010 47 Md d'euros[3] ; en 2015 les Start-up françaises ont levé 1,808 Md d'euros[4].
Caractérisée par sa vitesse et son caractère transversal, la transition numérique demande d'une part d'adapter son mode de production (sur-traitance - modèle de booking, ou sous-traitance- modèle de uber) et d'autre part de s'adapter aux nouvelles exigences des clients (flexibilité et réactivité).
La transition numérique : destruction créatrice ou régression sociale ?
En parallèle de nombreuses interrogations voient le jour. La transition numérique est prônée par tous comme la potion magique du XXIe siècle, les licornes[5] envoutent, les grands mages s'agitent. Mais qu'en est-il vraiment ?
Derrière le terme enchanteur de « transition numérique » pourrait se cacher la destruction de 5 millions d'emplois parmi les 15 puissances mondiales[6]. Sur le thème de l'emploi, deux camps s'affrontent : l'« innovation disruptive » face à la substitution homme-machine. D'un côté les schumpetériens pour qui la « destruction créatrice » est un mal pour un bien, de l'autre la disparition d'intermédiaires, de l'humain.
Le débat est mal posé.
Les compétences techniques vont-elles remplacer à jamais les compétences sociales ? NON. L'esprit d'équipe, la flexibilité, l'écoute, l'empathie, le sens de l'initiative et la communication sont des atouts essentiels et non substituables.
Une application ou un site internet même avec un système sécurisé en blockchain peuvent-ils vraiment remplacer nos conseillers (banque, assurance) ? Une machine même avec le meilleur algorithme possible peut-elle remplacer un DRH ?
Certes, les tâches répétitives (agents administratifs et ouvriers qualifiés) sont vouées à disparaitre mais n'est-ce pas ces emplois qui provoquent le plus le syndrome d'épuisement profesionnel (« bore-out »), ou de troubles musculo-squelettiques ?
Quel est le véritable enjeu ?
A l'ère digitale, le plus grand enjeu n'est pas l'utilisation des dernières technologies de pointe, dégoter l'idée du siècle, ou encore s'installer dans la pépinière (hub) du moment mais de valoriser la complémentarité des savoir-faire, des expériences. Dans quel but ? Donner une direction stratégique pertinente, gagner en efficacité au quotidien et développer son attractivité.
Les start-up, PME et TPE, souvent expertes dans leur métier, ont régulièrement besoin d'un bras droit disponible et à l'écoute. Cet apport extérieur permet aux dirigeants de cerner les différentes problématiques commerciales, de gestion et de marketing ainsi qu'une vision plus globale du marché. Il s'agit là d'informer sur les possibilités de développement en France et à l'international, de rechercher des financements et des partenariats.
La transition numérique nécessite également un savoir-faire juridique face à la digitalisation des données du grand public. La sécurité juridique est le pendant de ces innovations. Des nouveaux règlements à la loi pour une République Numérique, les chefs d'entreprises doivent suivre les différentes réglementations pour ne pas se faire épingler par la CNIL. Du e-shopping à des services de géolocalisation, comment optimiser les données personnelles de vos clients ? Les conditions générales de vente et d'utilisation sont-elles bien respectées ? Les marques, brevets et logiciels sont- ils bien protégés ?
La transition numérique n'est qu'un outil
La transition numérique n'est donc pas le graal à atteindre coûte que coûte. La médiatisation des start-up innovantes pour qui on s'enthousiasme, le nombre de concours mis en scène avec remise en main propre de trophées ne doit pas faire perdre de vue l'objectif premier du développement de l'entreprise: croître.
La transition numérique peut tout simplement être un outil répondant à une attente particulière : dématérialisation des documents, impression 3D d'une pièce essentielle d'un instrument, site et boutique en ligne, paiement et signature électronique, mise en place de tablettes pour faciliter la prise de commande dans un restaurant...
Dans cette transisition numérique, les experts de LIKE INTERNATIONAL vous accompagnent pour éviter les pièges et faire de cette peur latente, un moteur pour votre entreprise.
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[1] 7 % sur les dernières années selon une récente étude réalisée par McKinsey auprès de 500 entreprises françaises dont 325 PME, en 2014.
[2] Programme d'Investissement d'Avenir du gouvernement français
[3] Structuré de l'amont (enseignement et recherche) vers l'aval (innovation et développement des entreprises), le 3eme volet (10 Md d'euros) est notamment consacré à la modernisation de l'entreprise. 4,1 Md d'euros sont exclusivement dédiés à l'innovation et au développement de l'entreprise
[4] Bilan annuel, cabinet EY : https://fr.slideshare.net/ernstandyoung/baromtre-ey-du-capital-risque-en-france-bilan-annuel-2015
[5] Les licornes en temps réel https://www.cbinsights.com/research-unicorn-companies
[6] Rapport à consulter sur https://www.weforum.org/reports/the-future-of-jobs